le mot du président ,Philippe Louis, Président confédéral
LE MOT DU PRESIDENT
« En septembre dernier, lors de notre dernière conférence de presse, je
vous disais que les partenaires sociaux étaient à la croisée des chemins,
que plusieurs routes s’offraient à eux et qu’ils avaient le choix entre faire
machine arrière, rester sur place, traîner les pieds ou aller de l’avant. Tout
au long de l’année 2013, la CFTC a opté pour la dernière solution. C’est ce
qui explique sa signature de l’ANI sur la sécurisation de l’emploi et de celui
sur la formation professionnelle, deux accords qui marquent l’avènement
d’une innovation sociale majeure : les droits attachés à la personne qu’il
s’agisse de formation, de couverture santé ou encore d’indemnisation
chômage. Cette option explique également la réponse positive de la CFTC à
l’invitation du gouvernement de poursuivre activement la relance du
dialogue social inauguré en juillet 2012. Elle explique, enfin, notre volonté
d’être force de proposition pour faire avancer la cause des salariés et de
leur famille, notamment dans la lutte contre le chômage.
La suite des événements nous a donné raison : en témoigne le bilan de
l’ANI de janvier 2013. Aujourd’hui, sachant pouvoir compter sur leur sens
des responsabilités, l’exécutif sollicite de nouveau les partenaires sociaux
sur le pacte de responsabilité et la remise à plat de la fiscalité. Le
gouvernement a opté pour une relance de l’activité économique, donc de
l’emploi, par la diminution du coût du travail via la suppression de la
cotisation patronale de la branche Famille de la Sécurité sociale, qui n’est qu’une intensification et une
accélération du CICE. La CFTC demeure cependant opposée au désengagement total des entreprises
dans le financement de la politique familiale dont elles bénéficient. Elle réclame également que l’État
compense le manque à gagner correspondant à cette diminution. Nous attendons, également, des
contreparties en termes d’embauches et de qualité de l’emploi, d’amélioration du dialogue social dans les
branches et les entreprises, d’anticipation des besoins des entreprises quant aux métiers de demain via la
GPEC…
Concernant la remise à plat de la fiscalité, second grand dossier de ce début d’année, la CFTC souscrit à
la volonté du gouvernement de rendre plus juste, plus simple, plus lisible notre fiscalité. Elle participe déjà
aux groupes de travail sur la fiscalité des entreprises, la fiscalité des ménages et depuis plus d’un an au
comité pour la fiscalité écologique. Dans ces différentes instances, la CFTC rappellera qu’elle est attachée
à la finalité de l’impôt, qu’elle souhaite une stabilité de la fiscalité afin de permettre aux ménages et aux
entreprises d’élaborer leur projet en connaissance de cause, que toute réforme doit se faire à fiscalité
constante…
Notre implication sur tous ces sujets et de nombreux autres, comme la renégociation en cours de la
convention d’assurance chômage, ou les travaux du Haut Conseil du Financement de la Protection sociale
montrent que le dialogue social auquel est attaché la CFTC, constitue l’un des moteurs qui permet
d’avancer sur la route du progrès économique et social. »
Philippe Louis,
Président confédéral